03.07.2025 | Sofía Morgade | WSL News
Pour détecter à temps les organismes nuisibles dangereux pour la forêt, l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL a élaboré une nouvelle stratégie de surveillance en collaboration avec la Confédération. Dans plusieurs villes suisses, des arbres sont examinés de manière ciblée afin de détecter la présence d'organismes particulièrement dangereux. Cette surveillance sera étendue à l’ensemble du territoire suisse à partir de 2025.
- En collaboration avec l'OFEV, le WSL a élaboré avec succès une stratégie permettant de détecter précocement les ravageurs et maladies des arbres particulièrement dangereux.
- Après une phase test de deux ans, la Suisse fait l’objet d’une surveillance systématique des organismes exotiques nuisibles à partir de 2025.
- Dans 75 sites répartis dans 16 cantons, les responsables cantonaux de la protection des forêts examinent les arbres à la recherche de symptômes et entretiennent des pièges à insectes et à spores de champignons.
Des coléoptères dans le bois d’emballage ou des spores de champignons dans du terreau: avec l'expansion du commerce international de marchandises et du tourisme, de plus en plus d’espèces exotiques d'insectes dangereux et d'agents pathogènes arrivent en Suisse. Certains d'entre eux peuvent mettre en danger aussi bien la faune et la flore indigènes et causer d'importants dommages économiques. C’est pourquoi ils sont soumis à une obligation de déclaration et de lutte. Pour ces organismes dits «de quarantaine», des interdictions d’importation ainsi que des contrôles aux frontières et chez les importateurs sont déjà en place.
Empêcher toute intrusion des organismes nuisibles ¶
Afin de réduire encore le risque de nouvelles brèches dans ce dispositif, le WSL a élaboré et testé entre 2020 et 2022 une stratégie de surveillance dans six cantons en collaboration avec l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). Cette «surveillance du territoire» est déployée dans des zones proches des agglomérations où le commerce de marchandises est important. Les responsables cantonaux de la protection des forêts et les collaborateurs et collaboratrices du Service phytosanitaire fédéral (SPF) examinent tous les arbres des zones surveillées à la recherche de symptômes de maladie et vident les pièges à insectes et à spores de champignons. Ils envoient ensuite le contenu des pièges au WSL, où des spécialistes en entomologie et en pathologie analysent les échantillons et enregistrent les informations sur les ravageurs découverts dans une base de données. Ces spécialistes installent également les pièges sur le terrain et mettent le matériel de surveillance à la disposition des responsables cantonaux de la protection des forêts.
Des coléoptères voraces ¶
Les espèces recherchées comprennent des insectes tels que l'agrile du frêne (Agrilus planipennis), le capricorne asiatique des agrumes (Anoplophora chinensis) et le bombyx sibérien (Dendrolimus sibiricus), mais aussi des champignons et un nématode. Jusqu'à présent, la surveillance n'a révélé aucune de ces huit espèces, mais une espèce exotique de capricorne et d’autres espèces exotiques de scolytes à Ambrosia en provenance d’Asie sont notamment tombées dans les pièges pendant la phase de test. Ces résultats montrent que cette surveillance généralisée est efficace pour la détection précoce des organismes introduits. C'est pourquoi la surveillance territoriale a été étendue à toute la Suisse à partir de 2025. Elle comporte désormais 75 surfaces de surveillance dans 16 cantons, par exemple dans les grandes agglomérations telles que Bâle, Berne, Genève et Zurich.
Chaque année, le Service phytosanitaire fédéral (SPF) transmet les résultats de la surveillance du territoire à l’Union européenne, car ces organismes nuisibles constituent un problème à l’échelle européenne.
«La surveillance du territoire n’est qu’un volet de la surveillance des organismes nuisibles particulièrement dangereux (ONPD) en Suisse», explique Valentin Queloz, responsable de Protection de la forêt Suisse. «Il est essentiel que les professionnels de la forêt et du secteur vert soient informés et capables de reconnaître ces organismes ainsi que leurs symptômes. Le WSL élabore des fiches d’information à leur intention.»
Galerie photo: voici sept des huit organismes de quarantaine recherchés ¶







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